mercredi, mars 14, 2007

Et le gagnant est...

À mon avis, le gagnant du débat des chefs est André Boisclair. Le chef péquiste a été surprenant, particulièrement en confrontation directe avec Mario Dumont. Ce dernier a d'ailleurs été grandement affaibli par ces échanges. M. Boisclair a été incisif, en posant des questions claires, qu'il répétait pour mettre en lumière des réponses souvent invasives.

Mario Dumont a été la grande cible de la soirée, de laquelle il est sorti perdant. Les chefs péquistes et libéraux, bien qu'ils se soient largement attaqués mutuellement, ont été bien plus virulents à l'égard du chef adéquiste. Clairement, ils ont peur de perdre chacun une part de leur électorat à son profit, et ainsi de se retrouver à la tête d'un gouvernemnent minoritaire. Ils ont ainsi tenté de discréditer M. Dumont, afin de ramener le choix entre les deux options classiques plus "sérieuses". Tous deux ont intérêt à ce que le débat reste polarisé principalement entre leurs deux partis.

Jean Charest ne s'en est pas trop mal sorti, mais il n'a pas été à la hauteur du débat de 2003. À ce moment, c'est lui qui avait surpris tout le monde par sa bonne performance. Cette année, les attentes étaient beaucoup plus élevée, et ce n'était plus un chef de l'opposition qui parlait, mais bien un premier ministre ayant un bilan à défendre. C'était donc au tour de M. Boislair d'avoir le beau rôle du chef de l'opposition envers qui les attentes étaient plutôt faibles. Saura-t-il maintenir ce rythme jusqu'à la fin de la campagne?

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tout à fait d'accord avec toi MAF. Charest m'a semblé mou et Dumont totalement impertinent, surtout avec son fameux document. Il faut quand même avouer qu'on ne s'attendait à tellement rien de Boisclair... Certains lui ont reproché d'avoir coupé la parole, mais rappelons-nous le célèbre "Vous ne répondez pas à ma question Monsieur Landry!" qui d'après moi a conduit le PLQ à la victoire en 2003. Les questions de Boisclair qui sont demeurées sans réponse, cela a frappé très fort dans l'esprit des gens. Il m'a semblé pas mal plus calme, en contrôle, mature que Mario Dumont et ils ont pourtant à peu près le même âge. Dumont avait l'air d'un petit étudiant maladroit en train de revendiquer sans même comprendre ses revendications, bref, un rebelle qui se cherche un cause, un populiste "proche des gens", pour reprendre l'expression tellement cliché de l'ADQ, mais si loin du pouvoir...

12:49 a.m.  

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