mercredi, avril 12, 2006

Les débuts de la saison libérale...

Dans le cadre des débuts de ce qui deviendra la course à la direction du Parti libéral du Canada, les candidats officiels et officieux sont scrutés à la loupe par les observateurs.

Parmi les analyses qui circulent, Michael Ignatieff est souvent comparé à Pierre-Élliott Trudeau. Non seulement est-il, à l’instar du premier, à la fois intellectuel et de gauche, mais il se dit aussi un fervent partisan d’un Canada bilingue.

Si tout cela est vrai, comme il est aussi vrai que les deux hommes ont une stature parfois similaire, la comparaison s’arrête pourtant à un point crucial : M. Ignatieff considère le Québec comme étant une nation.

Si le Parti libéral élisait un chef reconnaissant la nation québécoise, il romprait avec doctrine trudeauiste, qui s’est maintenue par Jean Chrétien et Paul Martin durant le dernier règne libéral.

En revanche, Michael Ignatieff se fait très paternaliste dans ses discours lorsqu’il parle de la façon dont le Canada doit empêcher les provinces d’emprunter le mauvais chemin. C’est probablement de là que vient la comparaison avec Pierre-Élliott Trudeau.

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Cependant, Stéphane Dion se compare probablement encore mieux avec Pierre-Élliott Trudeau. En plus d’être également plutôt de gauche, tout en étant en faveur d’un Canada bilingue, il a toujours refusé de reconnaître quelconque spécificité au Québec.

Alors que M. Trudeau était partisan de la partition du Québec en cas d’accession à la souveraineté, M. Dion est pour sa part le père de la loi sur la clarté référendaire (stipulant que le parlement fédéral décidera de la clarté de la question et de la majorité en faveur du OUI) Et, à l’instar de M. Trudeau, Stéphane Dion fournis aux souverainistes des arguments faisant gonfler leur appui.