samedi, février 24, 2007

Du référendum à la consultation populaire

Le Parti Québécois a la facheuse habitude de s'enliser dans les débats sémantiques. À lui seul, le projet de faire la souveraineté du Québec a été présenté de plusieurs façons : indépendance, souveraineté, souveraineté-partenariat, souveraineté-association, faire du Québec un pays, etc. Sans compter les nombreux fédéralistes qui utilisent le mot séparation, en raison de sa connotation négative.

Bref, il n'y a que le mot référendum qui a persisté dans le temps. À ce sujet, les débats sont généralement plutôt au niveau du délai : lorsque les conditions gagantes seront réunnies, d'ici 1000 jours, le plus tôt possible, le plus tôt possible dans la prochaine année, le plus tôt possible dans un prochain mandat, etc.

Mais jamais le mot référendum n'avait été officiellement substitué par le vocable "consultation populaire". Si le PQ avait voulu aider Jean Charest dans sa volonté de démontrer à quel point l'engagement référendaire risque d'être lourd à porter, il n'aurait pas agit mieux. Ce changement est loin d'être subtil, et envoie à la population un message d'incertitude, tout en donnant l'impression qu'on se moque un peu de notre intelligence.

Le doublement d'un parc... par la privatisation

Hier, le chef du Parti Québécois, André Boisclair, a annoncé en grandes pompes que l'une de ses premières actions gouvernementales serait d'annuler la privatisation partielle du Mont-Orford.

Le projet, comme on s'en souvient, consiste à privatiser la partie de la montagne où se trouve le centre de ski, afin de permettre le développement de condominiums. En revanche, le gouvernement Charest prévoit doubler la superficie du reste du parc.

Jean Charest n'a pas tardé à réagir à l'annonce d'André Boisclair, s'insurgeant que ce dernier renonce à un projet amenant le doublement d'un parc national.

Bref, M. Charest, si je vous comprend bien, le doublement d'un parc national doit OBLIGATOIREMENT passer par sa privatisation partielle. On vit vraiment à une drôle d'époque...

vendredi, février 23, 2007

Carricature du Devoir

Décidément, mon caricaturiste préféré, c'est Garnotte, du journal Le Devoir.

Celle-ci, je l'ai trouvé bien bonne :

http://www.ledevoir.com/2007/02/23/132224.html

MAF

jeudi, février 22, 2007

C'est parti pour les sondages!

Le sondage CROP-La Presse du 22 février demandait entre autres aux citoyens la question suivante : "Selon vous, quel sera l'enjeu le plus important au cours de la prochaine campagne électorale?"

- Sans surprise, la santé remporte la palme avec 44% des voix. Voilà pourquoi tous les chefs en font leur priorité. Mais Jean Charest répétera-t-il encore le même sloguan creux qu'en 2003, affirmant que le choix électoral se fera entre la santé et la souveraineté?

- L'environnement arrive deuxième, avec 19% des voix. Ceci a de quoi être encourageant, car enfin ce thème pourra s'imposer comme un sujet de prédilection. Déjà, le Parti Québécois capitalise là-dessus dans ses affiches et son nouveau logo. Le Parti vert peut également espérer récolter plus de votes qu'aupraravant. À 9% dans les sondages, il se classe déjà mieux que Québec solidaire (5%)

- La question des accomodements raisonables reçoit un taux de réponse de seulement 5%. D'ailleurs, la vague médiatique que nous avons connue récemment est déjà essouflée. Il marquera bien entendu quelques points sur le sujet durant la campagne, mais pourra-t-il vraiment tenir là-dessus jusqu'à la fin? Mario Dumont a cette facheuse tendance à "surfer la vague", plutôt que de ce concentrer sur des sujets plus durables...

- Enfin, la défense des intérêts du Québec arrive dernier, ne récoltant que 4% des réponses. Comme si la nouvelle n'était pas assez mauvaise pour André Boisclair, voilà que c'est Jean Charest qui est perçu comme étant le chef le plus apte à défendre nos intérêts dans la capitale fédérale. Alors que 37% des répondants pensent ainsi, André Boisclair est loin derrière avec 23%, et Mario Dumont ferme la marche avec 20%. On peut compter sur l'actuel premier ministre pour vanter sa bonne relation avec StephenHarper. Il rappellera également sans cesse la promesse faite par le programme du PQ de tenir une troisième référendum le plus tôt possible, dans un prochain mandat. Il est vrai que 48% des Québécois se disent toujours souverainistes, mais il ne semble pas que cette campagne consitue un bon momentum. Pas moins de 67% des Québécois s'opposent à la tenue d'un troisième référendum. André Boisclair saura-t-il gérer une situation délicate, où il sera coincé entre ses militants et la population?

Qu'en pensez-vous?

MAF
La campagne électorale est bel et bien amorcée et déjà, nous pouvons nous attendre à ce qu'elle soit des plus dures. La première journée s'est déroulée sous un flot d'attaques personnelles, provenant de toutes parts.

Le plus drôle, c'est que dans un seul et même point de presse, Jean Charest et André Boisclair se sont à la fois engagés à faire une campagne sur les idées, tout en se traitant mutuellement de menteur et d'immature.

Et le citoyen dans tout ça? A-t-il vraiment envie d'assister à 33 jours d'enfantillages? N'est-ce pas en bonne partie ce qui le rend cynique face aux politiciens?

Les électeurs méritent mieux que cela. Ils souhaitent entendre parler des grands enjeux de l'heure, tels que la santé, l'environnement et l'avenir du Québec. Ils aimeraient savoir ce que les partis ont à proposer sur ces sujets fondamentaux, et bien d’autres.

MAF